Les auteurs rappellent en introduction les avantages des implants en deux parties posés au niveau osseux, par rapport à ceux posés au niveau muqueux : amélioration de l’esthétique, risque réduit d’exposition de la partie transmuqueuse en cas de récession gingivale, choix des piliers transmuqueux temporaires comme définitifs afin d’obtenir le profil d’émergence adéquat. Des controverses subsistent quant à la position idéale du plateau de l’implant : au niveau crestal, supracrestal ou infracrestal et son influence sur la perte osseuse. Les implants actuellement commercialisés ont, pour la plupart, une surface rugueuse s’étendant jusqu’au plateau, ce qui pourrait prédisposer à la péri-implantite en cas d’exposition de cette surface due à une perte osseuse. Les données sur la perte osseuse après chirurgie en fonction du niveau d’enfouissement de l’implant sont limitées ; ce à quoi ce travail tente de répondre.
L’étude rétrospective a porté sur 134 implants chez 55 patients. Au départ, la position des implants était, au niveau mésial, pour 19,5 %, 67,3 %, et 13,3 % des cas respectivement crestale, infracrestale et supracrestale, de même que pour 32,1 %, 50,0 % et 17,9 % des cas au niveau distal. Après des périodes de 3 à 6, 7 à 11 et 12 à 18 mois, la perte osseuse au niveau crestal était statistiquement équivalente pour les trois groupes. Les implants posés en position infracrestale avaient les meilleures chances de le rester jusqu’à 12 à 18 mois postopératoires.
En conclusion, dans les limites de cette étude rétrospective, la perte osseuse au niveau crestal apparaît similaire, que l’implant ait été posé en position crestale, infracrestale ou supracrestale. Un implant présente moins de risques d’exposition des spires à 12-18 mois s’il a été posé en situation infracrestale.
Commentaires